Le bonheur, est-ce bien pour nous ? Et si nous étions happés dans la spirale de nos maux intérieurs, nos agressivités retournées contre nous-mêmes qui donnent de la voix ? Et si les grands massacres qui hantent l’histoire étaient le dernier mot, une mémoire interminable, irrémédiable ? (1) Mais alors, nous livrons à la mort la clé de nos vies. En regard, il existe bien un autre horizon. Dans une perspective chrétienne, Dieu intervient pour nous proposer une dynamique de vie. Cela implique un choix : « J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 30.19). Et Dieu nous invite à entrer dans des projets de bonheur et non de malheur (Jérémie 29.11).

Alors, dans quel état d’esprit sommes-nous lorsque nous considérons la vie dans laquelle nous sommes engagés ? Les découvertes de la psychologie nous ont appris que nos représentations influaient sur nos comportements et toute notre personnalité (2). De même, nous sommes influencés par l’environnement dans lequel nous évoluons et avec lequel nous vivons en interaction.  Quel va être notre regard ?

 

Une approche pionnière.

Il y déjà plusieurs décennies, la journaliste Marcelle Auclair a ouvert pour nous la voie nouvelle d’un savoir-être et d’un savoir-faire qui reste aujourd’hui étonnamment actuelle et pertinente. Elle a su allier une inspiration spirituelle chrétienne et une attitude innovante dans un contexte où commençait à émerger un nouveau genre de vie qu’elle était bien placée pour apprécier puisqu’à « Marie Claire », elle a été une pionnière du journalisme féminin. C’est une place de choix pour observer et pour parler. Ainsi va-t-elle écrire deux livres : « Le bonheur est en vous » et « La pratique du bonheur » qui sont aujourd’hui rassemblés dans un ouvrage publié au Seuil : « Le livre du bonheur ».

Ce sont des écrits qui anticipent la dimension holistique avec laquelle nous sommes aujourd’hui plus familiers. Ce sont des textes qui prennent appui sur des exemples concrets pour énoncer des principes de vie et proposer leur mise en oeuvre à travers des attitudes pratiques. Et, déjà, nous sommes en présence d’une approche spirituelle qui n’impose pas une doctrine religieuse et respecte les cheminements de chacun.

 

Bien penser pour bien vivre.

Voici donc quelques aperçus empruntés aux premiers chapitres. On pourra ensuite poursuivre la réflexion  à travers la lecture de l’ouvrage.

 

En premier, Marcelle Auclair met l’accent sur « une loi essentielle : la pensée crée. La parole crée »… « La pensée, la parole, la lumière de même que le son forment des vibrations toutes puissantes » (p. 11). Nos habitudes de pensées ou de paroles positives ou négatives ont donc des conséquences. « Branchez-vous sur les ondes du bonheur », nous dit Marcelle Auclair.

 

Et si la pensée crée, elle a aussi un pouvoir d’attraction : « Qu’est-ce que la loi d’attraction ? C’est la loi d’amour… Les vibrations identiques s’attirent, s’unissent et se renforcent mutuellement ». Ce n’est pas un vain mot de dire d’un idéal, d’un sentiment qu’ils sont « élevés » ou qu’ils sont « bas ». Le langage traduit exactement la vérité : une pensée d’espoir, d’amour dégagée de tout égoïsme… crée en nous des vibrations hautes qui se joignent à toutes les vibrations analogues et forment avec elles une émission puissante… Eprouvons-nous une « dépression ». Nos vibrations s’abaissent et rien d’heureux, d’harmonieux ne se trouve plus dans notre champ d’attraction. »

 

« Les croyants ont une façon souveraine de hausser les vibrations défaillantes : la prière, l’appel à un Dieu de bonté, l’abandon à sa volonté qui est joie et abondance… » (p.15)

Non seulement, la parole a des conséquences et en quelque sorte « crée », mais il existe également une « force créatrice à notre usage ». Ne nous épuisons donc pas dans une œuvre purement volontaire. Apprenons à recevoir (p.39). L’auteure nous parle du « guide intérieur » évoqué par Marc Aurèle, un empereur romain philosophe, mais non croyant. C’est une belle expression, qui, pour les chrétiens,  évoque le Saint Esprit.  « Prier, ce n’est pas émouvoir une divinité plus ou moins hautaine ou sévère… C’est nous disposer, nous, à recevoir ce qui nous revient du flot inépuisable de l’abondance suprême. Il n’y a rien de surnaturel, c’est la loi. » (p.30) (3)

 

Avec Marcelle Auclair, nous entrons dans un état d’esprit. Partageons ensemble nos questions et nos expériences à ce sujet.

 

JH

 

(1)               Sur cette question, Jürgen Moltmann nous apporte un éclairage libérateur ; Voir : « Délivre-nous du mal » sur le site : www.lespritquidonnelavie.com

(2)               L’influence de l’esprit humain sur le corps est remarquablement mise en évidence par Thierry Janssen dans un livre particulièrement innovant puisqu’à partir d’un bilan de la recherche, incluant l’apport des grandes civilisations de l’Asie, il présente les bases d’une nouvelle médecine du corps et de l’esprit. Nous reviendrons sur cette nouvelle approche, celle notamment de la médecine de terrain trop méconnue en France. Le livre (Janssen (Thierry) La solution intérieure. Fayard, 2006) est présenté dans un article paru sur le site de Témoins : « Vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit » http://www.temoins.com/developpement-personnel/vers-une-nouvelle-medecine-du-corps-et-de-l-esprit.guerir-autrement.html

« Méditer avec Marcelle Auclair ». Site de Témoins (Ressourcement) http://www.temoins.com/ressourcement/mediter-avec-marcelle-auclair-le-bonheur-cest-possible.html

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