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Ebloui par l’émerveillement

Ebloui par l’émerveillement

« Awe and amazement » Un autre regard Sur son site : “Center for action and contemplation”, Richard Rohr nous entraine dans une séquence sur les bienfaits de l’admiration et de l’émerveillement dans la vie spirituelle. Cette séquence est intitulée : « awe and...

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Pistes de résistance face à la montée d’une technocratie déshumanisante

Pour un retour du soin face au mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste

Selon Dr Louis Fouché

A notre insu, nous pouvons parfois être soumis à l’emprise d’une culture techniciste animée par une raison instrumentale et portée par une technocratie calculatrice. Si cette réalité apparaît aujourd’hui, jusqu’au risque d’une culture totalitaire, elle est le produit d’une transformation progressive qui remonte loin dans le temps. Certes, la prise de conscience écologique s’inscrit en face de ce danger, mais il nous faut entrevoir toutes les dimensions du problème. De fait, cette menace peut être perçue dans différents aspects de la vie. A cet égard, les transformations actuelles du système de santé peuvent être envisagées comme un révélateur de tendances profondes qui comportent de graves dangers. C’est le thème d’un livre du Docteur Louis Fouché : « Agonie et renouveau du système de santé. Mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste et frémissement d’un retour au soin » (1).

Face à un technicisme déshumanisant, comment protéger et promouvoir une médecine mettant en priorité le soin et le souci de l’autre ? Le propos du docteur Louis Fouché est radical, mais il dévoile une réalité qui n’a pas encore donné lieu à une prise de conscience largement répandue. En fait, le docteur Louis Fouché est apparu sur la scène publique à l’occasion de la crise suscitée par l’épidémie du Covid. Il est alors entré en résistance vis-à-vis des directives sanitaires officielles. Médecin anesthésiste, il a manifesté beaucoup de courage en s’y opposant jusqu’à être contraint à suspendre son activité professionnelle avec le sacrifice financier correspondant. Dans ce contexte, il a animé un réseau d’entraide. Son livre témoigne de cette expérience. Cependant, plutôt que de s’enfermer dans une rancœur, même si il s’exprime parfois dans des termes choquants, il nous paraît chercher à comprendre les facteurs de la dérive et les pistes à explorer pour développer une médecine « intégrale et intégrative » dans des contextes humains appropriés.

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Une source à l’intérieur de nous

Une source à l’intérieur de nous

« A spring within us » (1)

Selon Richard Rohr

C’est le titre d’un article de Richard Rohr autour de la source intérieure dont parle Jésus dans l’épisode de la femme samaritaine au chapitre 4 de l’Évangile de Jean. Il y voit le flux incessant de la grâce de Dieu envers nous.

« Dans les Écritures chrétiennes, nous lisons un texte au sujet de Jésus encourageant une femme samaritaine à puiser de l’eau d’un puit public et à lui en donner (Jean 4.7). A cet ancien puit, les rôles attendus sont renversés. Une vulnérabilité réciproque se révèle comme Jésus invite la femme à être à la fois la réceptrice et « la source », la donatrice de l’eau vive. Dans un genre de flux presque trinitarien, Jésus décrit ce transfert comme « l’eau que je vous donnerai sera comme une source à l ’intérieur de vous se déversant jusque dans la vie infinie » (Jean 4.14).

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Le souci de l’autre et le soin au fondement de la vie humaine

Une approche anthropologique des questions sociales et politiques

 En 1982, dans un livre pionnier : « In a different voice », Carol Gilligan a porté un nouveau regard sur la manière de formuler des jugements moraux, en écoutant autrui et en prenant en compte cette expérience. Cette attention à l’autre ouvre la voie à une sollicitude à son endroit. A partir de ce changement de regard, un mouvement nouveau va apparaître et se développer rapidement : le mouvement du « care », du « prendre soin ».

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Jane Goodall : une recherche pionnière sur les chimpanzés, une ouverture spirituelle, un engagement écologique


Nous vivons aujourd’hui dans une période critique. La nature est en danger en raison de l’avidité humaine. Mais, en même temps, des transformations en profondeur s’opèrent. C’est, par exemple, la découverte de formes de conscience dans le monde animal. Et, plus généralement, l’humanité commence à accéder à une relation dimensionnelle qui la dépasse, un mouvement qui peut se décrire en terme d’écospiritualité. Une personne comme Jane Goodall s’inscrit dans ce paysage à travers son histoire de vie, une recherche pionnière sur les chimpanzés, une ouverture spirituelle, un engagement écologique.
Notre attention la concernant a été attirée par son obtention du prix Templeton en 2021. En effet, le prix Templeton (1) se veut l’équivalant en excellence au prix Nobel dans le domaine des réalisations ayant une portée spirituelle. Décerné pour la première fois en 1973, il a d’abord concerné « le progrès en religion ». Aujourd’hui, le prix Templeton est un prix « pour le progrès de la recherche et des découvertes concernant les réalités spirituelles ».

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La couronne et les virus

https://products-images.di-static.com/image/ying-li-la-couronne-et-les-virus/9782889262182-475x500-1.webpUn conte moderne à l’écoute des sagesses du monde

Ce livre interroge dès le départ par son titre : « La couronne et les virus » (1). Et puis on pressent que la couronne, c’est ce qui est précieux, ce qui est essentiel, ce qui est sacré face aux maux destructeurs engendrés par les virus. La signification se précise en cours de lecture, car l’auteur nous entraine dans le parcours d’une conversation entre des personnes certes fictives, mais qui nous apparaissent dans une consistance de vie. Cette conversation aborde de grandes questions que nous posons à propos de l’existence. Elles sont introduites par l’auteur au cours de cette conversation.

L’auteur de livre : « La couronne et les virus. Et si Einstein avait raison », Shafique Keshavjee a un parcours original. Originaire de l’Inde, il habite aujourd’hui en Suisse et a été professeur à l’Université de Genève. C’est un théologien chrétien, également spécialiste de l’histoire comparée des religions. Ses compétences se sont appliquées à l’écriture de ce livre. En effet, ce sont de grandes sagesses du monde qui sont appelées à répondre à des questions existentielles. Le fil conducteur de ce roman est le dialogue entre l’auteur et une jeune femme médecin chinoise habitant à Paris pendant l’épidémie, Li Ying et, au delà, par son intermédiaire, avec d’autres interlocuteurs représentatifs de courants religieux. Ainsi, sommes-nous introduits dans différentes visions spirituelles en écoutant ce qu’elles ont à nous dire. Cette conversation interculturelle et interreligieuse nous est présentée d’une manière attrayante avec une part de suspens et de rebonds, avec au cœur, une relation qui ne va pas de soi entre une belle jeune femme chinoise et un professeur avec l’expérience de l’âge.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement.

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Adolescence, éducation et spiritualité


 
Dans son livre : « The Spiritual child » (L’enfant spirituel), récemment présenté sur ce blog (1), Lisa Miller, chercheuse américaine en psychologie, présente la dimension spirituelle de l’enfance. Elle envisage le jeune âge en deux périodes successives : l’enfance et l’adolescence. Nous revenons ici plus particulièrement sur l’adolescence. Rappelons d’abord la perspective générale. L’accompagnement de l’activité spirituelle de l’enfant prépare la traversée de l’adolescence dans de bonnes conditions.

« Biologiquement, nous sommes équipés pour la connexion spirituelle. Pour notre espèce, le développement spirituel est un impératif biologique et spirituel depuis la naissance. L’harmonisation intérieure spirituelle des jeunes enfants, à la différence des autres voies de développement comme le langage et la cognition, commence en entier et est mise en œuvre par la nature pour préparer l’enfant aux décennies à venir, y compris le défi du développement dans l’adolescence » (p 3). Lisa Miller nous montre l’enfant engagé dans un processus d’intégration de sa familiarité spirituelle avec ses autres capacités en développement, comprenant le développement cognitif, physique, social et émotionnel… S’il n’est pas soutenu et encouragé dans son processus spirituel, l’harmonisation spirituelle de l’enfant s’érode et se désagrège dans le choc avec une culture étroitement matérielle » (p 4). Ainsi, la manière dont se développe l’enfance va influer sur la période ultérieure, les années de l’adolescence.

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Des Lumières à l’âge du vivant

Réparons le monde. Humains, animaux, nature

Selon Corine Pelluchon

A une époque où nous sommes confrontés à la mémoire des abimes récents de notre civilisation et aux menaces dévastatrices qui se multiplient, nous nous posons des questions fondamentales : comment en sommes-nous arrivés là ? Comment sortir de cette dangereuse situation ? Ainsi, de toute part, des chercheurs œuvrant dans des champs très divers de la philosophie à la théologie, de l’histoire, de la sociologie à l’économie et aux sciences politiques tentent de répondre à ces questions. Nous avons rapporté quelques unes de ces approches (1).

Parmi les voix qui méritent d’être tout particulièrement entendues, il y a celle de la philosophe Corine Pelluchon. Son dernier livre, tout récent, « L’espérance où la traversée de l’impossible » (janvier 2023), nous fait entrer dans une perspective d’espérance. C’est une occasion pour découvrir ou redécouvrir une œuvre qui s’est développée par étapes successives, dans une intention persévérante et qui débouche sur une synthèse cohérente et une vision dynamique.

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Face à une accélération et à une chosification de la société

Y remédier à travers une résonance : Le projet d’Hartmut Rosa

Notre inquiétude vis-à-vis de l’évolution actuelle de la société ne tient pas uniquement à une analyse. Elle se fonde sur un ressenti à partir d’indices précis. Et parmi ces indices, il y a l’impression que tout va de plus en plus vite, en consommant le temps disponible. Nous vivons sous la pression d’une accélération. Comme l’écrit le sociologue Hartmut Rosa : « Nous vivons à une époque qui exige de notre part que nous nous adaptions rapidement à de nouvelles techniques et à de nouvelles pratiques sociales. Nous faisons l’expérience qu’avoir du temps est devenu une chose rare. C’est la raison pour laquelle nous inventons des technologies de plus en plus rapides pour nous permettre de gagner du temps. Mais ce que nous avons à apprendre aujourd’hui, c’est que ce projet ne fonctionne pas » (p 20).

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Un essentiel pour notre vie quotidienne et pour notre vie sociale

https://products-images.di-static.com/image/antoine-fenoglio-ce-qui-ne-peut-etre-vole/9782072997327-475x500-1.webpCe qui ne peut être volé.  Selon Cynthia Fleury

Sans que nous en ayons toujours conscience, il y a dans notre vie quotidienne, notre vie sociale, un essentiel, et, en quelque sorte, des conditions fondamentales pour que notre vie puisse être vécue humainement dans une «vie bonne ». Et, par exemple, avons-nous besoin de silence, et, le sachant, en voyons-nous toute l’importance, ou bien, si nous vivons dans un lieu bouché, ressentons-nous de même le manque d’horizon pour en revendiquer l’importance ? Dans les multiples contraintes de la vie d’aujourd’hui, parvenons nous à garder notre liberté, à préserver notre humanité et à faire mouvement dans ce sens ?

Ces questions, et bien d’autres, sont traitées dans le manifeste que Cynthia Fleury et Antoine Fenoglio viennent de publier dans un livret ayant pour titre : « Ce qui ne peut être volé. Charte du Verstohlen » (1). Ce titre interroge. Y aurait-il des voleurs qui pourraient dérober ce qui est essentiel pour nous ? On imagine les enchainements qui risquent de nous asservir. Mais, en premier temps, il y a là une affirmation. Oui, il y a des conditions essentielles pour vivre une vie humaine, une vie bonne. Le vocable : « charte du verstohlen » est énigmatique pour les non initiés. En se référant à l’expression allemande correspondante, les auteur(e)s évoquent une affirmation et une reconnaissance d’un mouvement de « furtivité ». Cependant, il s’agit là d’un terme qui nous paraît peu usité jusqu’ici. On peut le comprendre comme le refus d’être emprisonné dans une assignation, dans une catégorisation, dan une localisation. Par là, la furtivité serait, en quelque sorte, le garant de la liberté.

Ce terme témoigne de l’inventivité conceptuelle qui se manifeste dans cette charte, Cynthia Fleury et Antoine Fenoglio associant dans cette recherche des compétences et des champs complémentaires. La première, philosophe et psychanalyste, est pionnière dans le domaine du care et de l’éthique du soin. Le second œuvre dans le design et l’architecture. Ils sont associés à la Chaire de philosophie, à l’hôpital/CHU Paris Psychiatrie et Neurosciences.

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L’œuvre de l’Esprit – Un universalisme révolutionnaire

https://www.fuller.edu/wp-content/uploads/2018/01/Prof_AmosYong.jpgDans ce monde en voie de globalisation, en voie d’unification, il y a de violentes résistances, de violentes oppositions, de violents conflits. En fait, les forces techniques et économiques qui sont à l’œuvre sont, à elles seules, incapables d’engendrer une unité. L’unité ne peut résulter d’une violence impériale ou de la pression des intérêts. On pourrait penser qu’elle requiert une harmonisation spirituelle. Et c’est ainsi qu’on peut considérer l’exemple des premières communautés chrétiennes apparues au premier siècle où nous pouvons entrevoir l’émergence d’un universalisme révolutionnaire (1). Le Saint Esprit y est puissance de réconciliation et d’unification.

C’est le mouvement que décrit Amos Yong (2) dans une séquence sur le Saint Esprit réalisée par Richard Rohr sur le site du Center for action and contemplation. Théologien pentecôtiste américain, d’origine malaisienne, Amos Yong est l’auteur d’une œuvre originale et abondante qui se décline dans de nombreux livres (3). Amos Yong propose ainsi une théologie pionnière où les ressources du pentecôtisme s’inscrivent dans une pensée chrétienne ouverte à une dimension œcuménique et interreligieuse, comme à la culture d’aujourd’hui, notamment scientifique. Amos Yong est professeur à la Faculté Évangélique californienne Fuller où il dirige l’École des études interculturelles, un centre de recherche missiologique. Son œuvre mérite d’être mieux connue au delà de l’univers anglophone.

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Playing for change

Une musique qui porte à travers le monde une aspiration à l’amour et à la beauté

Playing for change

Et si il y avait chez tous les humains une aspiration à l’amour et à la fraternité
Et si ils pouvaient se reconnaître semblables dans un besoin de solidarité et de fraternité
Et si un chant, une musique exprimant cette aspiration et ce besoin pouvait faire écho et se propager à travers le monde
Et si ce chant, cette musique tissait un lien entre tous ceux qui l’accueillent et qui y participent
Et si ce chant, cette musique suscitait un nouveau regard, une transformation des esprits…

Il y a bien une réponse à ces souhaits :

C’est le mouvement « Playing for Change » qui s’exprime à travers un site (1) et des vidéos sur You Tube. Ici, le chant, la musique se manifestent conjointement à travers de multiples expressions dans le monde, dans de nombreux pays, en Amérique, en Afrique, en Asie. Ces expressions proviennent de gens différents : en lien avec leurs compatriotes, des musiciens dans un style très divers, parfois même des groupes d’enfants. Ainsi, de relai en relai, la mélodie circule d’un bout du monde à l’autre.

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Hymne de tendresse pour des personnes en chemin,

Un recueil d’œuvres peintes par Valérie Bitz

Valérie nous partage son expérience.

« Un désir est à la source de ce recueil : Rendre hommage à notre humanité chercheuse de chemins de vie !

Rejoindre les personnes qui se reconnaissent dans cette pâte humaine…. désireuses d’avancer !
Toucher notre sensibilité profonde, là même où elle conduit vers le cœur de soi, cet intime foyer vivant en chacun, où il pourra puiser!

A la genèse de ces œuvres, une fulgurance qui vous traverse, vous éblouit et en un instant, vous ouvre un chemin devant vous. Là, c’était le déclic suivant : Je suis de cette humanité qui marche, peine, erre, se relève,
en même temps que j’ai beaucoup reçu, de bien des personnes, de groupes et de milieux !

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Vivre et espérer : Une opportunité de dialogue

Un ami, Sylvain, apprécie Vivre et espérer.
Ainsi a-t-il écrit quelques commentaires sur certaines livraisons de Vivre et espérer.
En voici un concernant la livraison de février 2012(1) C’est un dialogue qui s’ouvre ainsi à travers le temps.
Merci Sylvain !

Cet article qui a abordé la peinture comme un mode de communication (parler de Dieu, parler à Dieu) me plait beaucoup, car comme tu le sais j’apprends la peinture, mais aussi les corrélations avec des états qui rapproche l’artiste, dans son exécution, d’états modifiés, de transe, plus connu sous le nom de flow.
La peinture comme moyen de se lier à la vie, à la spiritualité, est une nouvelle perspective pour moi, qui m’enchante.
Je trouve que c’est une belle démarche qui pourra apporter de la profondeur à mes œuvres.
Un moyen de me dépasser, de communiquer aux hommes et pourquoi pas avec Dieu ?

Quel présence Dieu a-t-il dans ma vie ? Je ne le dis pas encore clairement.

Odile était très claire avec cela, tout comme toi. Pas d’hésitation, de demie mesure. Une confiance totale, le dévouement, l’amour. La foi, une force qui permet de voir la vie autrement et d’en donner un véritable sens.
D’accepter, ou plutôt de comprendre que la vie est telle qu’elle est, et qu’il ne faut pas se focaliser sur les résultats sans prendre de recul, mais belle et, bien sûr, ce que les expériences positives ou négatives peuvent réellement nous apporter.
Cela parle du bien qu’il y a en toute chose a partir du moment où l’on se donne les moyens de le voir.

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Une vision nouvelle des animaux

« Quand le loup habitera avec l’agneau »

Selon Vinciane Despret

Dans le contexte de la mutation actuelle qui ramène l’humanité au sein de la nature, des représentations humaines changent en profondeur. Ce changement de représentations, entre autres des femmes, des enfants, et, plus récemment, des animaux, traduit, à l’encontre des malheurs du siècle, une évolution en profondeur de la conscience humaine. Aujourd’hui, on constate un changement spectaculaire de la représentation des animaux. Vinciane Despret, à la fois philosophe et éthologiste, nous propose un récit engagé qui vient nous surprendre et nous étonner au sens le plus fort. Déjà auteur de livres pionniers sur ce sujet, elle nous offre une vision d’ensemble dans son ouvrage le plus récent : « Le loup habitera avec l’agneau » (1).

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Ecospiritualité

Une nouvelle approche spirituelle

Écospiritualité par [Michel Maxime Egger]

Porteuse de grandes menaces, ponctuée par des épisodes alarmants, la crise écologique vient remettre en cause nos représentations et nos comportements, la manière dont nous envisageons le monde et notre mode de vie quotidien. L’ampleur du défi requiert un changement à grande échelle, une véritable révolution culturelle, économique, sociale. Nous voici engagé dans un changement de civilisation. Un tel bouleversement induit des craintes, des peurs. Il suscite des réactions de déni, des résistances, des fuites, des replis, des abandons. Alors, des questions essentielles apparaissent et viennent au devant de la scène. Quel est le sens de notre existence ? Comment nous situons- nous dans le monde qui nous entoure ? En quoi et comment entrons-nous dans un réseau de relations ? Qu’est-ce qui peut nous inspirer et nous encourager ? Ces questions essentielles appellent des réponses spirituelles. Aussi dans le changement en train d’advenir, ce passage vers une civilisation nouvelle, cette grande, transition, une nouvelle approche spirituelle est en train d’émerger. Parce qu’elle répond aux questions nouvelles engendrées par la prise de conscience écologique, on peut l’appeler une « écospiritualité ». « Ecospiritualité », c’est le titre d’un livre écrit par Michel Maxime Egger et publié en 2018 par les éditions Jouvence (1). L’auteur est bien connu et apprécié sur ce blog où nous avons fait déjà part de ses interventions et de ses publications (2). « Michel Maxime Egger est un sociologue, écothéologien et acteur engagé de la société civile. Il anime le réseau www.trilogies.org pour mettre en dialogue cheminements spirituels et engagements écocitoyens. Il est l’auteur d’essais sur l’écospiritualité et l’écopsychologie : « Ecopsychologie » (2017), « La Terre comme soi-même » (2012), « Soigner l’esprit, guérir la Terre » (2015)… » (p 125).

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Quelles visions du monde ?

Quelles visions du monde ?

Pour une vision du monde incarnationnelle.
 Selon Richard Rohr (1)

Il y a plusieurs manières d’envisager le monde et de nous y situer. A cet égard, Richard Rohr distingue quatre grandes visions du monde que nous pouvons identifier en y regardant bien. Richard Rohr prend soin de nous dire qu’elles peuvent s’exprimer de bien des manières et qu’elles ne sont pas nécessairement séparées .

« Ceux qui ont une vision du monde matérielle croient que l’univers extérieur, visible est le monde ultime et « réel ». Les gens qui partagent cette vision du monde nous ont donné la science, la technologie, la médecine et beaucoup de ce que nous appelons aujourd’hui la civilisation. Une vision matérielle du monde tend à engendrer des cultures fortement orientées vers la consommation et vers la compétition et qui sont souvent préoccupées par le manque, puisque les biens matériels sont toujours limités ».

« La vision spirituelle du monde caractérise de nombreuses formes de religion et quelques philosophies idéalistes qui reconnaissent la primauté et la philosophie de l’esprit, la conscience, le monde invisible derrière toutes les manifestations. Cette vision du monde est en partie bonne aussi parce qu’elle maintient la réalité du monde spirituel, laquelle est déniée par de nombreux matérialistes. Mais, portée aux extrêmes, la vision du monde spirituel s’intéresse peu à la terre, au prochain, à la justice, parce qu’elle considère le monde pour une bonne part comme une illusion ».

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Comment les Béatitudes viennent éclairer nos parcours personnels et contribuer au développement d’une contre-culture

Un livre de Frédéric de Coninck, bibliste et sociologue

Les paroles de Jésus dans les Béatitudes apparaissent comme majeures dans son enseignement et elles viennent donc inspirer la vie chrétienne, mais pour un grand public, il peut être utile d’en rapporter la présentation dans Wikipédia : « Les Béatitudes (du latin beatitudo : le bonheur) sont le nom donné à une partie du Sermon sur la montagne, rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (5.3-12) et à une partie de Sermon dans la plaine de l’Évangile selon Luc (6.20-23) » (1).

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