Communiquer dans l’authenticité

Ethique, communication et potentiel humain

 

Myriam est coach marketing. Elle conseille des entrepreneurs, des coachs, des consultants  dans leur démarche marketing.

 

         Sur son site : MonCoachMarketing.com (1), Myriam présente ainsi son approche de travail :

« Ma passion, c’est de collaborer avec mes clients pour les aider à libérer leur potentiel ;

C’est de leur dévoiler comment identifier et communiquer sur leur cœur d’expertise, sur ce qui fait qu’ils sont uniques ;

Ce qui me motive : transmettre cette passion pour communiquer au delà de leurs produits, sur les bénéfices qu’ils ont et ce que perçoivent leurs clients.

C’est de les aider à se connecter de façon crédible, authentique et impactante avec leurs futurs clients et partenaires…

De plus, je m’engage à mettre à votre service, avec excellence, mon propre potentiel, mes dons, mes talents et à toujours agir dans un respect réciproque et en cohérence avec mes valeurs.

Je vous accompagne dans votre démarche marketing. Alliant professionnalisme et valeurs humaines, ma méthode se base sur la capitalisation de vos acquis (tant professionnels que personnels), sur l’identification de vos freins et la définition d’actions concrètes qui nous conduisent sur le chemin de la réussite ».

 

Les témoignages qui figurent sur le site de Myriam, montrent comment sa démarche est reçue et correspond aux désirs de certains de ses clients :

 

« Myriam m’a fait réaliser que le marketing, c’est un état d’esprit :

Voilà comment je le résume : Viser la cohérence entre l’identité et l’image que l’on veut envoyer ou encore être au dedans ce que l’on prétend être au dehors. De quoi méditer, n’est-ce pas ?

Le marketing est une étape primordiale. Ce qui, pour moi, était au départ brouillon et confus, est devenu clair et précis en trois rendez-vous.

Sans l’accompagnement marketing, il est évident que j’aurais certainement mis plus de temps à y arriver, voire pas du tout ! »

Oly Auger

 

« Je croyais réfléchir et faire sérieusement le tour de mes problèmes. J’avais l’impression parfois de tourner en rond, de résoudre un problème pour le voir réapparaître un peu plus tard. J’aurais du me douter que je n’allais pas au fond de certaines choses, mais je ne m’étais pas rendu compte à quel point cela impactait ma manière de faire, donc mes résultats.

Myriam m’a montré comment j’escamotais certaines questions, comment j’évacuais certains problèmes en pensant les avoir traités. Elle ne me l’a jamais dit aussi directement, mais sa façon de revenir à l’essentiel, de toujours me ramener au cœur du sujet, m’a fait voir à quel point il est difficile de se poser à soi même les bonnes questions… et d’y répondre.

Même si j’étais parfois agacé, j’ai beaucoup apprécié son savoir-faire. Elle comprend votre problématique, mais surtout elle sait vous relancer jusqu’à ce que vous vous soyez posé la bonne question et jusqu’ ce que vous ayez apporté la réponse qui vous satisfait (vous, pas elle). Avec Myriam, mon niveau d’exigence est monté de plusieurs crans et grâce à cela, mes résultats se sont nettement améliorés. »

Etienne

 

Myriam nous dit comment elle s’est acheminé vers ce travail qui la passionne

 

Petite, déjà, j’aimais aider les autres. Écouter, aider à trouver des solutions, transmettre… Lorsque j’ai fait mes études aux États Unis, ce qui me passionnait c’était ce qui touchait à l’enseignement et au  »counseling » (la relation d’aide). De retour en France, je ne souhaitais pas entrer à l’éducation nationale, et je ne connaissais pas de formation, en 1984, pour continu mes études en relation d’aide…

 

Je me suis donc dirigée vers une filière plus “traditionnelle” en entreprise. Assistante de direction puis administration des ventes. Au bout de quelques années, je me suis retrouvée dans une entreprise de l’industrie papetière ou j’ai appris le marketing et la communication. J’y suis restée près de 20 ans, et mes expériences de responsable communication et de chef de produit sont aujourd’hui très précieuses pour moi. J’ai également pu suivre une formation longue de formateur.

 

Lorsque j’ai bénéficié d’un plan social, l’année de mes 40 ans, c’était le bon moment pour faire le point et savoir ce que je voulais vraiment dans la vie… De rassembler ce que je savais faire, ce que j’aimais faire, et surtout de voir comment je pouvais donner un sens a ma vie professionnelle afin qu’elle soit en cohérence avec mes valeurs chrétiennes, mon besoin de servir, mon besoin profond de travailler avec des personnes pour qui l’authenticité est également important. J’avais besoin de sentir que ma contribution faisait une différence dans la vie d’autrui.

 

La formation, oui, ça en faisait partie. Mais quoi d’autre ? Ca n’était pas suffisant pour moi. J’ai suivi la formation de relation d’aide de Jacques Poujol, pendant 3 ans. Cela m’a beaucoup apporté au niveau personnel, d’autant plus qu’à 40 ans, on n’a pas la même approche de la vie qu’à 20 ans.

Je sentais que je commençais à m’aligner avec moi-même…

Et pendant la 3ème année de cette formation, j’ai également suivi une formation certifiante de coach… Cela m’a permis encore plus de m’aligner avec mes valeurs profondément ancrées dans ma foi en Dieu, dans ce besoin d’aider et me mettre au service d’autrui…

 

Mais comment faire concrètement ? Comment capitaliser sur 20 ans d’expérience tout en restant cohérente avec ma mission de vie, mes valeurs, le service, la créativité, l’efficacité, l’authenticité ?

 

Comment donc allier le marketing et le coaching ?

 

 

Telle qu’elle présente son travail et telle qu’elle le vit, l’approche de Myriam s’inspire d’un ensemble de valeurs.  Comment cette « alchimie » s’est-elle opérée ? Quelle en est la dynamique ?

 

“Comme le dit Oly dans son témoignage ci-dessus, je l’ai aidée à comprendre que le marketing est un état d’esprit, une attitude qui met le Client au centre. Et si on remplace le mot  »client » par  »autrui » ??

C’est là ou se trouve l’un des secrets de cette alchimie.

C’est pourquoi j’ai commencé à développer le programme de  »marketing de soi ». Je sais, le mot  »marketing » est souvent perçu avec un connotation négative. Or tout dépend ce que l’on en fait…

L’approche est justement d’être à l’écoute, d’aller au devant du client (d’autrui :), de connaître ses frustrations et de lui montrer qu’il existe une solution…  C’est ce marketing authentique qui me passionne.

 

Dans  »le marketing de soi », que j’ai ensuite décliné en  »marketing de l’entrepreneur »,  »marketing du coach »,  »marketing du consultant », la démarche est la même : identifier son cœur réel d’expertise, ses valeurs profondes, sa  »mission ». Et le communiquer clairement, avec authenticité. Être vrai, rayonner son message…

Libérer son potentiel…

 

Et communiquer de façon crédible et authentique… “

 

Contribution de Myriam Vandenbroucque

 

(1)            http://moncoachmarketing.com/

Solidaires à l’échelle du monde

Le microcrédit à la portée de tous : Babyloan

 

Aujourd’hui en Europe, nous sommes entré dans un temps de crise économique et financière qui affecte les conditions d’existence de beaucoup de gens et suscite en conséquence des craintes et des agressivités. Le monde change. Des économies émergentes apparaissent et modifient le paysage international. Cependant, si la pauvreté qui régnait autrefois dans la majorité des pays du monde a régressé, elle est toujours là et pèse encore sur une multitude d’existences. La lutte pour une vie meilleure continue et un grand nombre d’organisations non gouvernementales sont mobilisées à cette fin. Cependant on perçoit de plus en plus l’implication des « pauvres » eux-mêmes dans les efforts engagés pour améliorer leurs conditions de vie. Une des formes de cet engagement est la multiplication des initiatives soutenues par le microcrédit. Tout récemment, un « appel de Paris pour une microfinance responsable » témoigne du caractère international de ce mouvement dont l’initiateur, Mohammad Yunus a reçu en 2006 le prix Nobel de la paix.

 

Aujourd’hui, grâce à internet, nous sommes tous concernés. Notre « prochain » n’est plus seulement celui qui vit dans notre environnement immédiat. À travers le web, nous rejoignons les hommes et les femmes de la terre entière. Connaissez-vous le site : « Sept milliards d’autres » ? http://www.6milliardsdautres.org/index.php

C’est un site particulièrement impressionnant, car, à travers 6 000 portraits vidéos, nous y rencontrons l’humanité dans toute sa diversité, du pêcheur brésilien à l’avocate australienne, de l’artiste allemand à l’agriculteur afghan, et pouvons y entendre les préoccupations, les aspirations, les questionnements des êtres humains en réponses à des questions simples comme : « Qu’avez vous appris de vos parents ? Que souhaitez-vous transmettre à vos enfants ? Quelles épreuves avez-vous traversé ? Que représente pour vous l’amour ?… ».

 

Aujourd’hui, on le sait, l’attention à l’autre peut s’exercer de bien des manières. C’est le cas dans les sites qui nous permettent de connaître les conditions d’existence et les besoins de beaucoup de gens qui font appel au microcrédit et à qui on peut apporter ainsi « un coup de main ». Comment ne pas nous rendre compte que, dans nos sociétés occidentales, nous sommes, malgré tout, relativement privilégiés et ne pas participer à un moyen très simple et accessible à tous : « Parce que notre prêt solidaire permet à un micro entrepreneur de développer ses activités, prêtez ! ».

J’ai découvert les sites de microcrédit : Babyloan et Microworld http://www.microworld.org/fr (1) en écoutant la radio, en l’occurrence BFM, et c’est vraiment une satisfaction de participer à cette activité.

 

Quelques mots sur le site : Babyloan qui met l’accent dans son fonctionnement sur la convivialité : http://www.babyloan.org/fr/

Toute une équipe est à l’œuvre. Fondateur et président de Babyloan, Arnaud Poissonnier, témoigne d’un itinéraire qui caractérise bien ce mouvement. De banquier de gestion de fortune, il est devenu le responsable d’une « entreprise sociale ». Babyloan n’est pas une association, mais une des premières entreprises sociales françaises, créée en février 2008. L’entreprise sociale a une caractéristique commune avec les autres entreprises : elle doit atteindre l’équilibre économique. Mais elle s’en distingue en se consacrant à la résolution d’un problème, par exemple l’amélioration du sort de plus démunis, et ne cherchant pas le profit pour ses actionnaires.

Entrons donc dans le site deBabyloan. Nous y découvrons une grande diversité de projets qui font appel au microcrédit. Ces projets sont présentés dans le contexte humain de ceux qui font appel à nous : leur existence familiale, leurs conditions de vie, leurs motivations. On entre ainsi en contact virtuel avec  des personnes et on peut devenir leur « prochain », celui qui va à la rencontre de l’autre dans un  mouvement de sympathie.

Et ensuite le processus est très simple : « Je choisis un  projet. Je fais un  prêt solidaire à partir de 20 euros qui participe au financement du microcrédit de l’entrepreneur choisi. Celui-ci développe son activité et me rembourse sans intérêt »… C’est un acte de solidarité : « En proposant de prêter et non de donner, Babyloan représente une nouvelle forme de solidarité respectueuse de la dignité du bénéficiaire et qui rompt avec la logique le l’assistanat ».

Babyloan est devenu leader européen dans ce secteur. Aujourd’hui, plus de 13 000 personnes participent à son activité : « En 2011, vous avez prêté 1 500 000 euros à plus de 3 500 projets. Vous avez soutenu ainsi 20 000 personnes ».

 

Et voici, comme exemples, quelques projets auxquels nous nous intéressons :

« Les uniformes de Carmen » à Lima. Pérou

Sanchez Carmen, âgée de 62 ans, mère de 6 enfants, passionnée de couture, fait appel au microcrédit pour développer un atelier de confection qui fabrique des uniformes et des tenues de sport pour plusieurs écoles.

http://www.babyloan.org/fr/projects/carmen-sanchez-erazo-de-espinoza/les-uniformes-de-carmen/6107

« Les agrumes d’Amani ». Gaza

Amani, 31 ans, mère de 5 enfants, cultive une parcelle de terre et vend ses oranges pour gagner sa vie ; elle fait appel au microcrédit pour louer une autre terre et y installer une serre pour cultiver des légumes. http://www.babyloan.org/fr/projects/amani-hamduna/les-agrumes-damani/8558

« Les canards d’Essi ». Togo

Essi, agée de 53 ans, mère de 3 enfants, participe à un petit groupe de quatre femmes solidaires. Elle fait appel au microcrédit pour développer un élevage de canards ;

http://www.babyloan.org/fr/projects/essi-novissi-kitikpo/groupe-les-canards-dessi/8385

« Têtê. Elevage de poules ». Togo 

Marié et père de 2 enfants, 30 ans, Tété élève des poules pondeuses et vend les œufs. Il sollicite un  prêt pour acheter 300 poussins et de la nourriture pour ses poules. http://www.babyloan.org/fr/projects/tete-mensah/tete-elevage-de-poules/8207

« Les cacaoyers et le maïs d’Agustina ». Equateur

Agustina, 72 ans, travaille avec passion dans ses plantations de cacaoyers et de maïs. Elle vit avec son époux dans une modeste maison. Elle fait appel au microcrédit pour un achat d’engrais et de graines. http://www.babyloan.org/fr/projects/agustina-de-la-cruz-mora-mendoza-/les-cacaoyers-et-le-mais-dagustina/8528

 

La solidarité dans la convivialité ! Participer ainsi au microcrédit, c’est un  bonheur !

 

JH

 

(1) Microworld , autre site de microcrédit, est un projet du groupe Planet Finance, organisation de grande envergure dont la compétence et l’efficacité sont signifiées notamment par la personnalité de son président Jacques Attali.

Quel regard sur la société et sur le monde?

Un changement de perspective.

 

Il y a un va-et-vient entre la réalité sociale et les représentations que nous nous en faisons. Selon l’orientation de notre pensée, nous nous attachons plus particulièrement à tel ou tel aspect de cette réalité. Les angles de vue varient. Nos représentations à leur tour influent sur la situation. De la même façon que notre regard sur nous même oriente notre comportement, la manière dont nous percevons le monde et l’humanité exerce une grande influence sur nos attitudes et nos modes d’action dans la société et la culture.

Economiquement, socialement, politiquement, nous nous sentons confrontés aujourd’hui à de nombreuses menaces, mais face aux défis auquel actuellement fait face l’humanité, on observe  dans la durée une multiplication des initiatives. Et parallèlement une conscience collective apparaît.

Ainsi, en février 2011, le magazine : Sciences Humaines, a consacré un dossier au : « Retour de la solidarité : empathie, altruisme, entraide… » (1).

Que se passe-t-il ? Dans la crise économique et financière actuelle, il y a des mouvements d’indignation,  mais à plus long terme, en regard des fléaux sociaux, qu’ils soient installés de longue date ou prenant une forme récente, il y a également de plus en plus de gens engagés dans des actions d’entraide et de solidarité. « Sur une planète mondialisée, l’altruisme s’étend à tous les malheureux de la terre en bas de notre immeuble ou à des milliers de kilomètres ». Et, parallèlement, les chercheurs, les philosophes transcrivent dans le domaine de la pensée cette attention pour ceux qui souffrent en mettant  en évidence les mouvements qui cherchent à porter remède au mal social, mais aussi en fondant cette action en terme de valeurs. Quelles sont les exigences qui viennent à la conscience ? Quelles sont les motivations qui orientent les comportements ? On connaît par exemple le courant de pratique et de recherche qui s’est développé en France autour du « Care », mouvement et notion d’origine anglophone qui met en valeur le fait de prendre soin d’autrui.

La coordinatrice du dossier paru dans Sciences Humaines, Martine Fournier, nous présente cette évolution comme un rejet de « l’idéologie de « l’homo oeconomicus » à la recherche de son intérêt égoïste, des vertus de la société libérale et de la compétition ». « Ce que montrent les travaux récents, qu’ils viennent des sociologues, ou des psychologues, des tenants du culturalisme ou de la psychologie évolutionniste, c’est que les émotions ont une grande part dans les conduites humaines. La multiplicité des formes de solidarité apparaît comme une preuve que « l’homo oeconomicus » ne saurait suffire à définir l’être humain dans sa totalité ». Une nouvelle forme de lien social est en train de se tisser. La participation à une communauté humanitaire contribue également à fortifier l’estime de soi. Mais, s’il en est ainsi, à notre sens, c’est bien parce qu’il y a un changement profond dans les aspirations profondes de l’homme.

Cette évolution nous interpelle d’autant plus qu’elle s’étend dans un regard qui, au delà de l’humain, se tourne également vers la nature. Ainsi, écrit Martine Fournier, « L’empathie et la solidarité seraient-elles devenues un paradigme dominant qui traverse les représentations collectives ? De l’individualisme et du libéralisme triomphant passerait-on à une vision portant sur l’attention aux autres. Ce basculement s’observe effectivement aussi bien dans le domaine des sciences humaines et sociales qu’à celles de la nature (p 34). En  fait, dans ce domaine comme dans tout autre, tout dépend de notre regard. Pour une part, les découvertes dépendent des questions posées. Ainsi, « alors que la théorie de l’évolution était massivement ancrée dans un paradigme darwinien « individualiste » centré sur la notion de compétition et de gène égoïste, depuis quelques années, un nouveau visage de la nature s’impose. La prise en compte des phénomènes de mutualisme, symbiose et coévolution entre organismes tendent à montrer que l’entraide et la coopération seraient des conditions favorables de survie et d’évolution des espèces vivantes, à toutes les étapes de la vie » (p 34).

Si nous vivons aujourd’hui dans la menace d’une crise économique et financière de grande ampleur et s’il faut chercher des voies pour y faire face, nous devons également considérer le changement culturel à plus long terme. A notre sens, la transformation en cours de la vision de l’homme, de l’humanité, de la nature, s’inscrit dans l’émergence d’une conscience spirituelle qui nous paraît à la fois un signe des temps et un appel à une avancée de la pensée théologique, notamment dans une prise en compte de l’œuvre de l’Esprit (2).

Comment participons-nous à ce nouveau regard ?

JH

(1)         Le retour de la solidarité. Dossier animé par Martine Fournier, p. 32-51, in : Sciences Humaines, N° 223, février 2011.  Après une mise en perspective de Martine Fournier, ce dossier présente des articles portant sur diverses facettes de la question et une bibliographie des livres récents. www.scienceshumaines.com

(2)         Voir le site : www.lespritquidonnelavie.com

 

Chaque jour est une vie

La radio : ce n’est pas seulement une nourriture venant alimenter notre réflexion et notre imagination ; c’est aussi une voix humaine qui nous accompagne. Une voix humaine qui vient rompre l’isolement et qui nous rappelle concrètement que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes en relation. Un matin donc, j’écoutais RFI, Radio France Internationale. On y respire l’air du monde. Et, soudain, à l’intention des auditeurs, j’entends cet encouragement : « Prenez soin de vous. Chaque jour est une vie ».

Ce message me parle, me touche, m’encourage. A travers lui, j’entend des voix qui montent et convergent. Prendre soin d’autrui ! Aujourd’hui, il y a bien , dans notre société, des hommes et des femmes qui osent proclamer l’importance de la sollicitude et mettre en œuvre pour les pauvres, les êtres en besoin ou en détresse, un soin, une prise en charge attentive et empathique . C’est le mouvement du « care » qui nous vient d’Angleterre et se répand. Face à l’indifférence et à l’égoïsme, c’est l’attention à autrui, l’ouverture d’une relation. Voilà que remonte à notre mémoire la parole de Jésus sur le « bon samaritain » (Luc 10.25-37) . Un homme qui s’approche du blessé abandonné et lui porte secours …

« Prenez soin de vous ». Prends soin de toi ! Un écho à la parole clé : « Aime le prochain comme toi-même » . Ne fuis pas dans un surmoi, refuse l’auto-agressivité parfois tapie en toi . Oui manifeste de la douceur vis à vis de toi. Rejoins l’Esprit qui œuvre en toi. Prends soin de toi.

« Chaque jour est une vie ».   Cette parole vient ajouter une autre dimension. Elle nous parle de la valeur de la vie, la valeur de l’existence.  Elle nous rappelle combien la vie est infiniment précieuse.  Et voilà, chaque jour cette vie nous est donnée.  Elle nous est donnée chaque matin. « Les bontés de Dieu ne sont pas épuisées… Elles se renouvellent chaque matin » (Lam Jérémie 3.22-22). Jésus nous parle d’une vie abondante qui s’exprime dans les oiseaux du ciel et dans les fleurs des champs, une vie qui nous porte et qui est là pour nous chaque jour (Matthieu 6. 25-34) Et chaque jour , nous sommes appelés à acquiescer à la vie, à la choisir, à y découvrir ce qui est bon.  « Chaque jour est une vie ».

« Prenez soin de vous ! Chaque jour est une vie ». Cette parole entendue sur RFI : un encouragement ; l’expression d’une sagesse ; une bénédiction…

 JH

Ce texte a d’abord été mis en ligne sur le site de Témoins : Chaque jour est une vie